Ces structures, qui réalisent un accompagnement de personnes dans la précarité en rupture du logement, ont de plus en plus de mal à assurer leur mission. Et les moyens financiers ne suivent pas toujours. Pour preuve, elles ont reçu la première information sur le budget qui leur est alloué pour 2008, le 29 octobre 2008 !
Lees structures d’hébergement d’insertion du Val-d’Oise, au total 14 associations, affirment ne plus pouvoir mener correctement leur mission . Elles dénoncent la faiblesse des moyens accordés par l’Etat : "Aujourd’hui, les structures d¹hébergement sont en danger du fait des carences de l¹Etat sur son engagement à allouer des moyens pour leur permettre de prendre en charge des publics dans le cadre de la lutte contre la précarité, affirme le collectif Udashi 95. Les associations ont reçu la première information sur le budget qui leur est alloué pour 2008, le 29 octobre 2008 !"
Conséquences : "une difficulté extrême de mettre en place une gestion rationnelle lorsque l’Etat ne dit pas le montant autorisé des dépenses, cette situation étant récurrente, les déficits s¹accumulent et l¹existence même de ces associations est en danger". D’autant que les situations que vivent les publics s¹aggravent. "La précarisation croissante des associations elles-mêmes va-t-elle leur permettre de poursuivre leurs missions ?", s’interrogent les associations.
En 2007, les quatorze associations du Val-d’Oise ont mené des actions d’hébergement auprès de 2300 personnes. Des personnes qui restent parfois 2 à 4 ans en logement d’insertion alors que le cadre légal est d’un an. La raison : la rotation ne s’effectue plus dans ces résidences d’accueil faute de logements sociaux en nombre suffisant
Sur le Val-d’Oise, 27000 demandes de logements sociaux sont en attente. Dans ce contexte de pénurie de logements à des prix accessibles, les structures d¹hébergement estiment donc qu’elles représentent "un maillon indispensable de la politique de lutte contre la précarité".
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Cette pénurie de plus en plus grande au regard des besoins devrait imposer aux municipalités une plus grande attention aux dettes locatives pouvant conduire à l’expulsion. D’une part c’est souvent un petit effort local pour mettre à jour divers dossiers d’aides ou d’emploi qui débloquent une situation devenue critique. D’autre part, les coûts d’hébergement dans l’urgence sont bien supérieurs, pour la collectivité, à celui du loyer d’origine. Il serait souhaitable, pour la collectivité dans son ensemble et, bien sûr, pour les familles risquant l’expulsion, de tout faire pour prévenir une expulsion au niveau de la commune, de ses services sociaux au lieu « d’externaliser », à charge le plus souvent du département, le résultat inévitable d’un manque de suivi : l’expulsion suivie des hébergements d’urgence à coût multiple d’un loyer de bailleur social. D’où ces deux slogans à promouvoir :
– Expulser moins pour dépenser (globalement) moins,
– Construire plus pour héberger (dans l’urgence) moins.
Pour l’anecdote, une récente expulsion qui aurait pu être évitée à Ecouen en fait la malheureuse démonstration… A suivre, hélas !
Bonjour à tous,
Je suis d’accord avec le commentaire. Il y a aussi à présent des personnes qui ne peuvent plus payer leurs charges qui explosent dans les copropriétés vu la gestion de syndics qui n’hésitent pas à grossir leur frais de gestion + les « débours » véritable fourre-tout ! S’il y avait un peu plus de concurrence entre syndics, les habitants n’auraient pas d’énormes charges à payer en plus de leur location ou prêts pour avoir acheté un appt.
Cordialement