Comme les chômeurs n’ont pas le droit au bénévolat associatif sauf à perdre leurs allocations, la moyenne d’âge au Resto tend à grimper d’un an chaque année.
illustration à Pontoise avec Stéphane Conte, 78 ans, responsable du centre, son adjoint Roger Coquoin, même âge (photo), et leur copain René Noël, celui qu’ils appellent « le gamin », à cause de ses 68 printemps « seulement » !
Toujours plein d’entrain, Stéphane Conte a entamé sa sixième campagne des Restos du coeur. « Normal, j’ai commencé seulement à 72 ans », rigole-t-il. Ce lundi 1er décembre, il fait les honneurs de la boutique remise à neuf par la municipalité dans l’ancien centre commercial des Hauts-de-Marcouville à Pontoise. A ses côtés, Roger Coquoin, 78 ans, chef magasinier, René Noël, 68 ans, « polyvalent », ou encore Francis, 68 ans, d’Osny, qui « fait » sa quatrième année. Robert, 64 ans, venu de Frépillon, commence, lui, sa 11e campagne.
Un centre de distribution des Restos du Coeur, ce n’est pas une mince affaire. Celui de Pontoise, un des quatorze du Val-d’Oise, mobilise à lui seul 50 bénévoles. Comme les chômeurs n’ont pas le droit au bénévolat associatif sauf à perdre leurs allocations, la moyenne d’âge tend à grimper d’un an chaque année…
Si le 1er décembre, les papys de l’action humanitaire ont repris du collier dans la bonne humeur c’est aussi le soulagement chez les « clients » – qui sont surtout des clientes. Malado, une femme malienne de 46 ans, déjà usée par la misère et la charge de 4 enfants, s’inscrit avec le sourire. « Ca fait onze ans que je viens », explique-t-elle en tendant ses justificatifs de revenus, de domicile, etc. « Onze ans, ça m’étonnerait, répond Robert, je me souviens bien de toi, tu ne viens que depuis sept ans ».
Avec le centre de distribution des Restos du cœur de Pontoise apparaît comme une petite communauté qui s’élargit d’année en année. « Ecrivez bien pour ceux qui veulent donner que nous prenons tous les produits », insiste Stéphane Conte.
Le 1er décembre, les Restos ont ouvert leur 24e campagne à Pontoise, Gonesse, Magny-en-Vexin, Persan, Sarcelles et Taverny. Le 2 décembre c’est le tour de Soisy-sous-Montmorency. Les autres Restos du Val-d’Oise ouvriront entre le 5 et le 9 décembre.
Si vous aussi, vous voulez devenir bénévole aux Restos du Cœur près de chez vous, appelez l’association départementale des Restos du Cœur : 01 34 30 00 47
Voir ce soir au JT de VOtv du lundi 1er décembre l’interview de Stéphane Conte
http://www.dailymotion.com/embed/video/x7ky7c
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2 commentaires
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je comprends les bénévoles, pour ma part j’ai choisit le reseau des banques alimentaires et j’y suis depuis 20 ans et depuis 20 ans nous faisons de la distribution alimentaire avec l’aide de l’Etat et du Conseil Général du Val d’Oise, la municipalité de garges, nous a supprimer notre camion alors nous nous débrouillons, car toute aide doit etre faite sans politisation et c’est cela les atouts des bénévoles des associations notre seule politique est l’aide au démunis et bravo au retraités qui s’investissent et donne beaucoup de temps dans les points de distribution partout dans le val d’oise c’est dur mais on peut se dire qu’on met ntore temps dans le bien de la communauté humaine et ils ont bien de la chance au resto d’avoir eu des locaux flambant neuf nous c’est ni local ni vehicule aucune aide de notre mairie
Bonjour,
bravo de mettre à l’honneur les bénévoles qui s’investissent pour aider les autres. Ils font avec le minimum de moyens mais le maximum d’énergie et de bonne volonté. Il est par contre inexact que les chômeurs ne peuvent pas aider une association : il faut simplement que le temps qu’ils y passent (par exemple une ou deux demi-journée par semaine) ne les empêche pas de chercher efficacement du travail. Dans le cas où le temps en association reste limité, les allocations sont maintenues sans aucun problème (c’est possible depuis 1998). J’ai été bénévole pendant une période de chômage et ai parlé de mon expérience à ma conseillère ANPE, mon expérience a été très utile pour mon nouveau travail. Il existe maintenant un livret qui permet de présenter officiellement son expérience bénévole (pour l’ANPE, des employeurs, ou pour faire une VAE) : le passeport bénévole (site http://www.passeport-benevole.org).