Après les deux décès de sans domicile fixe constatés dans le Val d’Oise lundi, la Ligue des Droits de l’Homme dénonce « l’insuffisance des moyens d’hébergement d’urgence dans le département » et en appelle aux pouvoirs publics en cette période de grand froid.
« Ezanville le 24 décembre, Cergy et Argenteuil le 29 décembre, quand s’arrêtera cette liste mortuaire ? Combien faudra-t-il de nouveaux décès pour que les pouvoirs publics réagissent ? » s’interroge la Ligue des Droits de l’Homme du Val d’Oise. Hier matin, deux SDF ont été retrouvés morts. Denis Cormon âgé de 45 ans était bien connu des services sociaux. Il est décédé dans les sous-sols des Trois Fontaines alors que les températures avaient atteint les -6°C dans la nuit de dimanche à lundi mais les causes du décès ne sont pas encore connues.
A Argenteuil, Jacques, 74 ans, pesait seulement 40kg. Il a été retrouvé vers midi près du boulevard de la Résistance gisant sur un chemin de terre. Selon les premières constations médicales, c’est bien le froid qui a eu raison de cet homme qui vivait dans la rue depuis une trentaine d’années.
360 décès en 2008
Ces deux nouveaux décès portent à 360 le nombre de SDF morts dans la rue pour l’année 20008 selon le collectif « Morts dans la rue » soit près du double qu’en 2006 et 2007où l’on dénombrait 200 décès. Cette augmentation est notamment due à une meilleure diffusion des informations sur la situation des SDF. Dans le Val d’Oise, l’état des lieux des hébergements d’urgence est mauvais selon la Ligue des Droits de l’Homme qui affirme que le 115 « reconnaît ne pouvoir faire face à toutes les demandes et ne pouvoir trouver d’hébergement à une soixantaine de personnes chaque jour. » Un discours en contradiction avec les propos tenus par Christine Boutin, ministre du Logement, hier. « Il est tout à fait regrettable que la suffisance de la dite ministre ne puisse combler l’insuffisance des moyens à mettre en œuvre pour sauvegarder des vies humaines » regrette la LDH 95.
Votre avis
nous intéresse
2 commentaires
Se connecter avec
Il y a beaucoup d’mmeubles vides. Le préfet ne pourrait pas réquisitionner ceux en bon état pour abriter ces malheureux ?
Il me semble que les bâtiments de l’ancien Tribunal annexe à Pontoise sont vides !
Michèlle,
peut etre, mais il faut arrêter avec ce terme de réquisition, ces SDF pour la plupart, non même pas accès aux droits et à l’action sociale, pour la plupart on leur refuse le RMI, les Assistantes sociales sont dans des bureaux au chaud avec leur petit café chaud et leur petit croissant a papoter devant leur machine a café, voilà ou est le problème, c’est au Assistante sociale d’aller vers ses gens qui n’ont plus confiance à nos institutions, qui n’ont plus de repère social, économique…
Que ces travailleurs sociaux que nous voyons plus travailler et qui fanfarone dans des réunions aille dans la rue pour les accompagner car ils sont PAYES PAR LE CONTRIBUABLE POUR CE BOULOT…
c’est comme les éducateurs planques et que l’on ne voit jamais dans la rue et que personne n’a jamais vu!
le travailleur social a tuer le social, il en fait non plus un aboutissement qui était un investissement vers autrui mais UN SALAIRE et une rampe de lancement vers d’autre emploi pour etre titularise et devenir fonctionnaire !