En raison d’une pollution aux nitrates qui n’a pas été enrayée, les thermes d’Enghien ne doivent reporter la relance des cures à 2010… au mieux, indique le Parisien Val-d’Oise de ce vendredi.
Sale temps pour les cures thermales d’Enghien. La source d’eau sulfureuse découverte par l’abbé Cotte voici deux siècles, et rendue célèbre après avoir guéri un ulcère variqueux de Louis XVIII, tarde à relancer ses bienfaits. Les thermes ont suspendu leurs cures pour cause de démolition-reconstruction du bâtiment entre 2001 et 2006.
Mais le nouveau et luxueux bâtiment (qui abrite aussi des salles de réception et des centres de remise en forme) n’ont ensuite été alimentés en eau sulfureuse que quatre mois, de juillet à octobre 2006.
Les gestionnaires du thermal ont alors dû se mettre en conformité avec une nouvelle réglementation de seaux thermales. Et il est apparu que les eaux sulfureuses, fournies avec parcimonie par de nouveaux captages au fond du lac d’Enghien,, présentaient un taux de nitrates rhédibitoires.
« Source »… de la réuptation d’Enghien-les-Bains, les eaux sulfureuses sont le résultat d’une alchimie encore mal connue de la filtration des eaux de pluie qui arrosent la butte de Montmorency avant de se voir filtrées par des couches de tourbe chargées en souffre. Les recherches menées pour identifier le site de la pollution (sans doute du desherbant à base de nitrate) n’ont pas été identifiées.
La ville d’Enghien a remplacé tous les herbicides des jardiniers municipaux par des produits biologiques, avant de passer à des… machines à vapeur. Mais le taux de pollution des eaux du nouveau forage ne diminue que lentement. Pas assez pour s’en servir comme eaux thermales en 2009. Les gestionnaires espèrent qu’en 2010, tout sera rentré dans l’ordre.
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4 commentaires
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Valdoisiens, Valdoisiennes, debout !
Comme toujours, faudra-t-il attendre que les riches finissent par être incommodés à leur tour pour qu’ils cessent de détruire la planète ?
Malheureusement, pour les riches, il n’y a qu’une seule terre, un seul sol, une seule atmosphère et une communication entre toutes les eaux (par gravité, par capillarité, par osmose, etc.). Heureusement, pour les pauvres, les riches finissent par être incommodés à leur tour car il n’y a qu’une seule terre, un seul sol, une seule atmosphère et une communication entre toutes les eaux.
Le PDG de Monsanto ne faisant pas de cure à Enghien, il faudra encore un certain temps avant que les sources des nitrates soient identifiées et taries.
Comment la municipalité d’Enghien peut-elle s’étonner que la suppression des ses propres polluants n’ait pas entrainé celle de tous les autres et sur toute la surface du bassin captant ?
Ce qui serait efficace : une action au minimum départementale où le plus gros concernerait l’excès d’intrants comme de déchets agricoles non valorisés en Vexin et Plaine de France.
Ce qui serait formidable : que le maire d’Enghien se sente concerné par ce qui se passe au niveau d’un bassin captant et tout particulièrement de son amont, plus largement que par une rue piétonne (et c’est déjà pas mal).
A supposer que les nitrates finissent par se réduire, l’évolution des règlementations mettra en évidence un excès de métaux lourds, puis de PCB, puis de … Toujours d’origines plus diffuses et de concentrations plus difficiles à éliminer, etc.
La règle de la double peine sévit inévitablement dans le domaine environnemental :
1° Toute pollution finit par gagner et endommager un ensemble beaucoup plus vaste, qu’elle fragilise vis à vis d’autres pollutions possibles (amiante et tabac, ou bien hydrocarbures imbrûlés et particules fines, ou bien dioxine et PCB, sont des multiplicateurs et pas seulement des co-facteurs du risque)
2° Son élimination coûte plusieurs fois (parfois plusieurs millions de fois) ce qu’aurait coûté sa prévention. C’est vrai tout spécialement pour les molécules insécables dangereuses dès le pico gramme (millième de milliardième de gramme) comme dioxine ou PCB, a fortiori s’il y a dilution ou dispersion.
Voyez les deux ouvrages de Hervé Kempf, chef du service environnement au Monde :
Pour sauver la planète, sortez du capitalisme
Comment les riches détruisent la planète.
Il ne suffira pas de se mettre dans le bain : il faudra aussi se mouiller !
En tout cas, la présence de nitrates, même si elle n’a aucune conséquence sanitaire, permet de trancher une controverse scientifique sur l’origine des eaux thermales d’Enghien:
Eaux profondes, eaux de surface, eaux de subsurface?
Pour en savoir plus :
http://www.effervesciences.com/s_sites/h2o/H2o_arti/a_sct/david.htm
Le bénéfice d’un casino est lié au statut de station thermale, et la station thermale est lié au eau de pluie qui ruisselle sur les communes de Montmorency, Deuil la barre, Soisy sous Montmorency, etc…pour autant ces communes bénéficient elles des revenus du casino?
Que de bruit, que d’envollées lyriques, que de verve politique pour une information … fausse !
Il n’y a pas de nitrates dans l’eau de source d’Enghien !
Le journaliste du Parisien a confondu Nitrates et Diuron.
En effet, il y a des traces de Diuron dans l’eau d’Enghien, et le retard d’ouverture des thermes et lié simplement à ce que la préfecture refuse a réouverture tant qu’il existe des traces de produits étrangers à la source. On ne sais même pas si le Diuron est véritablement toxique…
L’eau est analysée tous les mois et le taux de Diuron ne cesse de baisser. Dans quelques mois il devrai être en dessous du seuil mesurable. Commencera alors une bataille contre la machine administrative, bien plus rapide et diligente à interdire plutôt qu’à autoriser …